Écolieu Kervillé, avant-poste pour repenser le travail essentiel
Matteo Vivier
Depuis 2017, les habitantes et habitants de l’écolieu de Kervillé en Bretagne sont en quête d’autonomie alimentaire, énergétique et matérielle. Tous et toutes endossent alors le rôle de travailleur essentiel pour subvenir aux besoins du groupe.
Tous les mardis, c’est jour de réunion pour Cédric, Émilie, Steven, Chloé, Gérald, Franck et Justine. Les sept (bientôt neuf) propriétaires des lieux ont chacune et chacun acheté une part en tant que Société civile immobilière (SCI) et choisi leur habitation. Afin de « sortir du système mercantile », ils opèrent un retour aux fondamentaux : se nourrir, se loger, créer du lien. Le tout, en autonomie.
Maçonnerie, soudage, maraîchage, arboriculture, autant de rôles essentiels que chacun et chacune, ou presque, essaye d’incarner. « L’avenir, c’est d’avoir des profils polyvalents, pas des spécialistes », explique Cédric, le plus ancien de Kervillé. « Je grossis le trait, mais ici tout le monde sait se servir d’un marteau, d’une fourche, gérer des réunions et préparer pour les autres. » Cet écolieu est un terrain d’expérimentation dans l’organisation du travail, une « mini-société où le but est de faire quelque chose qui ressemble à l’être que tu es », conclut le maçon.
En mai 2023, l’Espagne a instauré un congé menstruel en cas de règles douloureuses. En France, plusieurs propositions de loi ont été déposées, mais le sujet patine toujours. Retour sur ce dispositif discuté.
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