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Avec sa ferme, Florence, agricultrice urbaine, ramène la campagne en ville

C’est en 2021 que Florence Schlottke a démarré sa nouvelle vie d’agricultrice urbaine, dans le quartier de Sainte-Marthe à Marseille. Après une vingtaine d’années de travail dans le social et le BTP, elle s’est reconvertie dans le but de donner plus de sens et de cohérence à son travail.

Lorsque la question de définir le sens du mot « travail » lui est posée, Florence Schlottke répond « laisser des traces ». Elle en a définitivement laissé une dans le quartier de Sainte-Marthe, au nord de Marseille. Si Florence cultive, entre autres, épinards, figues et melons dans sa ferme « Le Rugissement du Lapin », la néo-agricultrice n’a pour autant pas toujours eu les mains dans la terre. Elle a d’abord travaillé dans l’insertion par l’emploi, puis en tant que conductrice de travaux pour une entreprise de BTP, avant de se reconvertir dans l’agriculture, et plus précisément dans l’agriculture urbaine. Une formation d’un an à Aubagne lui a suffi pour acquérir quelques connaissances avant de se lancer. 

« Je ne pense pas que je puisse être à un meilleur endroit aujourd’hui »

Florence ne se sentait plus vraiment en adéquation avec les valeurs et les principes de son ancien métier et souhaitait retrouver plus de « cohérence » avec sa conception du travail. « On peut toujours continuer de se lever le matin, faire son travail, rentrer le soir, prendre son salaire et partir en vacances l’été. Mais est-ce que ça rend heureux ? Moi ça ne me rendait plus très heureuse. Là, je suis heureuse », confie-t-elle, le sourire aux lèvres. L’agricultrice est de celles et ceux qui pensent que le travail peut être une source de bonheur et qui doit avoir du sens. Elle l’a trouvé en travaillant la terre, en semant ses propres graines, et en constatant le plaisir des autres à consommer ce qu’elle produit : « Je ne pense pas que je puisse être à un meilleur endroit aujourd’hui », s’enthousiasme l’agricultrice. 

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Une nouvelle préoccupation à Marseille 


Si Florence a pu implanter sa ferme il y a un peu plus d’un an et demi, c’est en partie grâce au plan d’action initié par la Métropole d’Aix-Marseille en faveur de l’agriculture urbaine, qui a permis à cinq maraîchers et maraîchères de s’installer dans les quartiers nord et est. La ville de Marseille ne faisait pas de la préservation des espaces agricoles une priorité jusqu’aux élections municipales de 2020. En 2021, un Congrès mondial de la nature s’est tenu à Marseille et a fait de l’agriculture urbaine un des axes majeurs de la réflexion. Recréer des commerces de proximité, retrouver des espaces verts en ville et cultiver de manière durable : tels sont les objectifs de cette nouvelle forme d’agriculture, qui s’adapte aux enjeux climatiques, économiques et sociaux actuels. Florence vend ses paniers de produits directement à la ferme le mardi, et au jardin collectif Longchamp le jeudi. Entre-temps, elle livre aussi des écoles aux alentours.


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