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La semaine de quatre jours à l’épreuve en Belgique

Depuis plus d’un an, les travailleurs et travailleuses belges ont la possibilité de tester la semaine de quatre jours de travail. Le but : améliorer le bien-être des travailleurs. Pourtant, la mesure peine à convaincre.

En novembre 2022, la Belgique est devenue le premier pays de l’Union européenne à inscrire dans la loi la possibilité pour les travailleurs d’opter pour une semaine de quatre jours de travail. Ce modèle s’applique sans réduction du nombre d’heures travaillées. Le temps plein, qui tourne autour de 38 à 40 heures en Belgique, est donc compressé sur quatre jours. D’où le nom de compression du temps de travail. Cette possibilité est offerte à tous les travailleurs et travailleuses, qu’elles soient dans le domaine public ou privé. Cela donne lieu à des négociations entre employés, employées et employeurs, employeuses pour trouver une solution au cas par cas. 

Mais cette loi ne séduit pas. Après plus d’un an d’implantation, seulement 1 % des travailleurs belges ont adopté ce modèle. Face à ce manque d’engouement, le ministre du Travail Pierre-Yves Dermagne vient de lancer un nouveau test grandeur nature : la semaine de quatre jours avec réduction collective du temps de travail. Le principe ? Travailler 32 heures par semaine sur quatre jours, tout en conservant le salaire perçu lors d’un temps plein. 

Une idée qui, une nouvelle fois, ne convient pas à tout le monde. Le patronat et les partis libéraux de droite estiment que la mesure n’est pas viable économiquement. Pour la gauche et les syndicats, cette réduction collective du temps de travail reste, malgré tout, une avancée sociale. 

Entre perte de droits sociaux et problèmes économiques, la bonne formule reste encore à trouver. Selon les experts, il est encore trop tôt pour expliciter les conséquences potentielles. Une évaluation rendue difficile par les différents besoins des travailleurs selon leur secteur d’activité et leur situation personnelle.


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